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Ethiopie
«La Reine du pays de Saba entendit parler de Salomon. Elle vint donc voir Salomon pour éprouver sa sagesse en lui posant des questions difficiles. Elle arriva à Jérusalem avec un grand nombre de serviteurs, et avec des chameaux portant des parfums, de l’or en grande quantité et des pierres précieuses. Elle se présenta devant Salomon et l’interrogea sur tous les sujets qu’elle avait préparés. Salomon répondit à toutes les questionsil n’y eut pas une seule à laquelle le roi ne put répondre. La Reine de Saba entendit les paroles pleines de sagesses de Salomon (…). Puis la Reine et ses serviteurs retournèrent dans leur pays.» Ainsi le chapitre 10 du Premier Livre des Rois relate t-il la rencontre des deux monarquesl’une Reine d’un royaume yéménite et l’autre d’Israël, fils de David.
Aux récits bibliques, la légende ajouta les amours de Makéda de Saba avec le pieux Salomon de Jérusalem. Impressionné par sa beauté, Salomon lui proposa de la prendre pour épouse mais Makéda refusa tant le Roi avant déjà de nombreuses femmes. Fidèle à sa réputation d’homme avisé, le Roi fit promettre à la Reine de Saba qu’il ne lui demanderait plus rien à la condition qu’elle ne prendrait rien du palais. A contrario, si elle devait faillir elle aurait à honorer une promesse qu’elle ne serait refuser.
Après un repas particulièrement épicé, Makéda se vit contrainte de s’abreuver dans un ruisseau qui traversait le palais. En se relevant, elle vit le visage souriant du Roi qui lui demanda de respecter sa promesse et de partager son lit.
La Reine de Saba resta six mois en Israël avant de revenir dans son royaume. Là, elle accoucha en 950 avant Jésus Christ d’un fils prénommé Ménélik né de ses amours avec le fils de David. Quelques années plus tard, le jeune prince vint se faire reconnaître par son père. Emu, Salomon lui donna en apanage la future Ethiopie, contiguë à l’Egypte. Ménélik (ou Ebna Hakim que l’on peut traduire par fils du sage) y fonda son royaume et la dynastie des Salomonides qui allait régner sur L’Ethiopie quasiment ininterrompue des temps antiques à 1975.
Certaines versions modernes arabes font de la Reine de Saba, une monarque d’une colonie du Nord Ouest de l’actuelle Arabie Saoudite alors que le Kebra Negast ( La gloire des Rois , livre qui relate l’histoire des Négus depuis Makéda) en fait une Reine du Tigré ou d’Egypte ( Psousennes IIIl est vrai qu’aucun règne matriarcal n’a été identifié au Yémen durant le premier millénaire avant Jésus Christ. Il est écrit aussi que le Prince en partant de la capitale israélite s’empara de l’Arche d’Alliance et remplaça l’originale par une copie avant de la cacher au fond de l‘église Sainte Marie de Sion dans la cité de Makeda.
A ce jour, personne n’a pu vérifier si l’Arche, qui est supposée contenir les Tables de la Loi, réside toujours dans la cathédrale. Les moines- gardiens qui se succèdent à vie ont toujours refusé l’entrée du temple aux étrangers tout comme aux Ethiopiens.